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Toucher le fond. Feuilles de plomb. Dimensions variables. 2018.

   Troisième réalisation en duo avec l'artiste Marie Havel, ces origamis sont réalisés par pliages successifs, non de papier, mais de plomb. Si ce matériau possède de nombreuses qualités, comme sa capacité à contenir les radiations, sa brillance ou sa malléabilité ; nous en avons aussi exploité les défauts. Souvent, les unes ne vont pas sans les autres, ainsi le plomb lie merveilleusement ses propres paradoxes que nous poussons ensemble à l'extrême.

   La pratique de l'origami est souvent support de réflexion, de méditation. Ces pliages de papier que nous pratiquons presque sans y penser, machinalement, nous ramènent à l'enfance, à des temps passés qui nous font oublier le temps concédé à leur réalisation, nous voguons vers les songes. Ici, le pliage est difficile, contraint par la matière lourde et résistante aux gestes simples et mécaniques. L'origami se fait difficilement et l'attention est focalisée à l'extrême sur l'acte de plier, même de sculpter.  Les dimensions sont celles d'un origami de bateau classique mais à l'inverse du bateau de papier qui peut flotter un instant et nous faire croire qu'il suivra les courants longtemps avant de se déliter ; celui-ci s'il est presque blanc ou invisible par sa brillance parfois, est bien présent, lesté dans son entier, stable. Son cap est les abysses qu'il ne quittera jamais, il est un plan antidérivation infaillible.

Voir le site de Marie Havel : www.mariehavel.com

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